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De Plumes et d'Os

by Corentin Grellier

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    Si l'intimité est une maison, j'avais envie d'en ouvrir la porte et les fenêtres.
    D'inviter des amis à entrer, à venir boire un coup, à chanter à tue-tête, à faire sonner les klaxons, à taper sur des casseroles, à gratter ce qui démange.
    Qu'on soit ensemble pour sourire sur la gueule du monde, pour se serrer les coudées franches, pour s'embrasser quand il fait froid ou quand il fait envie.
    Pour s'apprendre mutuellement à allumer des incendies de joies.

    Les chansons mélangent de l'intime et du partagé.
    Il y a du vent, du soleil et de la pluie,
    De l'or et de la boue,
    Des larmes, du foutre et du sang.
    Un peu de tout, un peu de rien,
    Tout autre chose.
    Des hommes, des femmes et des enfances.
    Moi, nous,
    Vous.
    J'espère.

    Des liens et des lieux
    Qui se tissent
    Entre le tout seul et l'ensemble.

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1.
Grand-Infini 03:19
GRAND INFINI Malgré la pluie qui tombe en trombe Sur nos trombines endormies Malgré le scotch qui ne tient plus Sur le dessus du parapluie Malgré qu’on se prenne l’eau sur la gueule Et que c’est dur d’être tout seul Au milieu du grand infini On fait Avec le temps qu’il fait On essaie Qu’il fasse beau Qu’il fasse beau sous nos chapeaux Malgré le gris qui plombe plombe Quand les trombones sont interdits Malgré le noir comme une tombe Et qu’on fait croire que c’est joli Malgré qu’on prenne pas des couleurs Et que tout seul on a si peur Au milieu du grand infini Malgré le mauvais temps d’amour Prévu pour cette après-midi Malgré l’orage qu’il y a dans l’air Et tout l’ennui qui traîne ici Malgré qu’on se prenne par la main Ce n’est pas gagné pour demain Au milieu du grand infini On fait Avec le temps qu’il fait On essaie Qu’il fasse beau Qu'il fasse beau sous nos chapeaux. Malgré la tempête qui gronde Comme un tambour sans harmonie Devenu hors-sol et hors-ciel On est tous un peu sans abri Malgré qu’on se prenne ça dans les dents Et qu’on rappelle sa maman Au milieu du grand infini On fait Avec le temps qu’il fait On essaie Qu’il fasse beau Qu’il fasse beau sous nos chapeaux Malgré la météo pourrie Y’en a qui font des éclaircies Malgré la météo pourrie Y’en a qui font des éclaircies Au milieu du grand infini
2.
Funambule 04:12
FUNAMBULE Je suis un inutile Perdu dans l’univers Je trempe mon pinceau Dans le fond de l’espace Je me cherche une place Pour moi et mon corbeau Mais toutes sont banales Mais toutes sont virgules Je suis un funambule Qui va de fil en fil Je suis un funambule Qui va De fil en fil Je suis un volatile Et petit à petit De nuage en nuage Je promène ma plume Un nid c’est une enclume Pour l’oiseau de passage Qui cherche son pays Mais lequel est le bon ? Je suis un vagabond Qui va de ville en ville Je suis un vagabond Qui va De ville en ville Je suis dans un jeu de quilles Comme un chien d’ivrogne Les fais toutes tomber Annulant la partie Avant qu’elle soit finie Après s’être essuyé En partageant une pomme Oui les yeux dans les yeux Je suis un amoureux Qui va de fille en fille Je suis un amoureux Qui va De fille en fille Je suis un imbécile Perdu sous les étoiles Je trempe mon pinceau Dans le fond de la tasse Tu me fais de la place Je suis déjà parti Mais j’ai payé ton verre Sans faire de calcul Je suis un funambule Je suis un funambule Qui va De fil en fil
3.
Camarades 03:30
CAMARADES Camarade Étincelle Dessine moi incendie Le Petit Prince est mort Tué par un mouton D’une bêtise en plein front Abattu l’enfant-phare Gavroche et sa chanson Camarade Carrousel Emporte les enfants Sur tes chevaux de joie Rodéo d’espérance Ton galop c’est une danse C’est du sang dans les veines Et du vent dans la chance Camarade Hirondelle T’as la gueule du printemps Et le sourire au bec T’as la virevolte au coeur Tu dis : “ C’est bientôt l’heure De la fin de l’hiver” Et tous les rois ont peur Camarade Étincelle Dessine moi incendie Le Petit Prince est mort Tué par un mouton Camarade Ritournelle Rejoue nous la Commune Louise Michel est une fleur Dans les failles du béton La musique est un don Que tu mets en commun C’est l’eau d’un puits sans fond Camarade Archipel Lie toutes les îles entre elles Nos différences tissent Un drapeau rouge et noir Nous hissons le grand voir Les yeux plein de beauté Il n’est jamais trop tard
4.
PROVENÇAL Si j’étais né dans ce pays Où les santons sont transhumants Les mimosas exubérants La mer à portée de galet La pêche à portée de patience Et l’accent D’une solaire insolence J’aurai pu chanter en cigale Te dire “Je t’aime” En provençal Si j’étais né dans ce pays Enraciné dans ses coutumes A chaque langue son costume Quand il est l’heure D’aller au bal L’amour à portée d’une danse Et les gens D’une solaire élégance J’aurai pu chanter en cigale Te dire “Je t’aime” En provençal Si j’étais né dans ce pays Où la lavande se fait belle Et le pin parasol ombrelle L’horizon à portée de voile Ricochet à portée d’enfance Et le temps D’une extrême impuissance J’aurai pu chanter en cigale Te dire “Je t’aime” Avec le bout De ma langue natale J’aurai pu chanter en cigale Tu aurais dit A tes amis A tes amis de Paris Si vous saviez Comme il est beau Comme il est beau mon Provençal Si j’étais né dans ce pays Où la lumière fait des chefs-d’oeuvres Où les couleurs y sont la preuve D’un ciel à portée de pinceaux Farine à portée de semence Et du vent Pour faire que les choses dansent J’aurai pu chanter en mistral Et te dire FUCK En provençal
5.
CASSE-CROÛTE La vie ça va Ça vient ça valse Ça passe ou ça Casseroles au cul La vie ça pue Parfois ça sent- -iments confondus La vie ça veut Ça peut ça pèse Ça passe ou ça Casse moi pas les couilles La vie ça mouille Parfois ça sent- -iments qui s’débrouillent La vie ça vaut Ça coûte que coûte Ça passe ou ça Casse-croûte avec toi La vie ça quoi Parfois ça sent- -iments ça va pas La vie s’avine Ça boit ça rime Ça passe ça file Et casse La vie s'abîme Parfois ça sent- -iments pour un centime Ça va la vie Ça vient ça valse Ça casse ou ça Passe par la fenêtre La vie ça prête Parfois ça sent- -iments qui s’inquiètent La vie ça vente Ça pend ça pèse Ça casse ou ça Passion-aimante La vie ça chante Parfois ça sent- -iments qui nous hantent La vie ça pleure Ça goutte à goutte Ça casse ou ça Cascade avec toi La vie ça broie Parfois ça sent- -iments aux abois La vie chavire Ça boite ça rime Ça se défile Et casse La vie ça brille Parfois ça sent- -iments la vanille
6.
OISEAUX COULEURS COLÈRES Tous les oiseaux sont des sans-dents Picorant des grains poussière Piaillant leurs joyeuses colères Avant de picoler du vent Leur ivresse est le plus beau chant Craché à la gueule de misère Ils vont de nuage en récolte Entre le soleil et la terre Malheur à qui veut les faire taire Malheur à qui envoie cohorte Pour faire atterrir leurs virevoltes Comme on tamise une lumière Ils sont tout noirs ou arc-en-cieux Mille couleurs mille colères Ils sont l’enfant lançant sa pierre Contre la vitre de son vieux Ils sont les anges insultant Dieu Mais aussi le diable et l’enfer Leurs yeux sont comme deux gouttes d’eau Est-ce une larme ou une rivière Charriant des tonnes de galères Qui coule sur les plumes et la peau Chasseur repose ton appeau Ils sont nos plus belles prières Chasseur abaisse ton fusil Tu n’es rien que de l’éphémère T’es pas de taille à faire la guerre A l’immense beauté de la vie Et si cela te rend amer Devient un oiseau toi aussi
7.
Cailloux 06:14
CAILLOUX Lancer cailloux contre carreaux Construire cabanes contre châteaux Sauter à pieds-joies dans la boue Escalader nos escabeaux Et prendre ni gant ni pincette Pour changer les règles du zoo La part du lion à nos fourchettes La part du lion à nos couteaux Toi et moi Venons en A l’anormal Tu verras comme c’est beau Comme c’est beau Faire du grabuge et du tapage Et du potage qui se partage Paraît que plus on est de fous Plus beaux seront nos coloriages Être le vent dans la trompette Petite musique d’orage Être le cri dans la tempête Qui est la mémoire de l’outrage Toi et moi Venons en A l’abordage Tu verras comme c’est beau Comme c’est beau La lune pour tous les Pierrots Septième ciel à tous les rideaux N’importe quand et n’importe où De toutes les couleurs de la peau En souvenir des jours de miettes Que picoraient les plus dévots A la p’tite fille aux allumettes Tendre la mèche et un cerceau Toi et moi Venons en A l’Anarchie Tu verras comme c’est beau Comme c’est beau Quand Barrit barrit l’éléphant Sur la barricade Du côté des enfants Barrit barrit l’éléphant Sur la barricade
8.
Nez à Nez 02:05
NEZ À NEZ Mon nez dans ton nénuphar Ça doit allumer des phares Pour les marins Perdus en mer De ton eau je suis sirène Qui te chante des poèmes Pour que tes mains Tes doigts me serrent Mon nez sur ton épiderme Ça sent le vent dans la plaine Main dans la main Laisse toi faire De ton parfum je m’ivresse Je te souffle des caresses Pour que tes reins Se désespèrent Mon nez dans ta nébuleuse Les étoiles sont fabuleuses Et les terriens S’envoient en l’air Ta joie remplit tout l’espace Je suis ta comète à la trace Jusqu’à la fin De la poussière Mon nez dans ton évidence Mon envie dans ton immense Je te retiens Tu m'exagères Et tout le chagrin Se libère
9.
L'écho 04:26
L'ÉCHO Souvent le vent voulant bien faire Et me dépoussiérer Apporte avec son chant L’écho de ton parfum Souvent le vent voulant bien faire Et me dépoussiérer Apporte avec son chant Le ciel est d’un bleu franc C’est un bleu de chamaille Jeux de mains jeux d’enfants Se tenant par la taille C’est l’amour à la plage Ici aucun nuage Ne chiale ses entrailles Le vent joue sa musique Pour que nous cerf-volions Jeux de mains jeux d’artistes Comme ton violon sent bon Nous jouons quelques valses Et quand nous sommes las Simplement nous valsons Souvent le vent… Le ciel a du souci C’est un bleu de grisaille Il faut bien de la pluie Pour que les plaies s’en aillent Les amoureux s’engagent Ici c’est un orage Un jour de fiançailles Le vent claque aux volets Pour que nous les fermions Plutôt les enlever Ou changer de maison Nous valsons sous les draps Tous nos fantômes sont là Un jour de communion Souvent le vent… Le ciel est d’un bleu moche C’est un train qui déraille Chacun ses billes en poche Et puis chacun ses failles C’est l’amour qui dommage Tes yeux couleur mirage Les miens douleur mitraille Du vent dans tes cheveux Et puis sous ton avion Tu n’es plus à mes yeux Qu’un carnet de chansons J’écris quelques grimaces Pour garder une tache De ce que nous serons Souvent le vent voulant bien faire Et me dépoussiérer Apporte avec son chant L’écho de ton parfum Souvent le vent voulant bien faire Et me dépoussiérer Apporte avec son chant
10.
COPAIN COPAIN Je ne suis pas négrier Pas fait traverser Dans cargaison Marchandise couleur ébène Pas déchargé ma benne Chant de coton Non Je ne suis pas Parti de Nantes ou de Bordeaux Pour aller piller Comme on plante Son drapeau au milieu des plantes Je sais je sais Faut pas culpabiliser Tu n’arrêtes pas de le répéter Non j’ai pas collaboré Vendu voisin palier Fait monter dans un train Marchandise pour les camps De l’ennemi été l’agent Copain-copain Non Je ne suis pas Passé par Vichy en passant par là Pour aller piller Comme on prie Le bon dieu au milieu de la nuit Je sais je sais Faut pas culpabiliser Tu n’arrêtes pas de le répéter C’est pas de notre faute Ce merdier Non je ne suis pas colon Pas construit maison Comme un empire Marchandise odeur argent Pas massacré des gens Gardé sourire Non Je ne suis pas Parti de Nantes ou de Paris Pour aller piller Comme on rentre Chez soi pour cogner sur qui chante Je sais je sais Faut pas culpabiliser Tu n’arrêtes pas de le répéter C’est pas de notre faute ce merdier Mais on continue de chier Je suis quelqu’un de banal Tout bien tout normal Dans mes valises Marchandises conséquences Je suis par descendance Branché sur la prise Je suis De Nantes Je suis d’ailleurs ou bien d’ici Et je vis ma vie Selon ma vue Et le pillage continue On ne peut pas faire autrement C’est ça depuis la nuit des temps On ne peut pas changer les gens Personne n’a changé le monde Depuis que la terre est ronde
11.
PETITS BATEAUX On t’avait pas vraiment prévenu Que ça défilerait à toute vitesse Un jour on naît on est tout nu Et puis passé quelques kermesses Le temps presse Le temps presse dans l’avenue A tout petit pas de secondes Te voilà femme mère et cocue Ça ressemble à la fin du monde Il pleut des trombes Il pleut des trombes derrière la vitre Ça fait pousser les chrysanthèmes Ta mère expulsée par l’arbitre Et tes deux gamins dans tes veines Qui se promènent Qui se promènent de plus en plus loin Ha ! c’est bien beau de faire des gosses Il y a des larmes dans tes seins Et des fissures dans ta roche Quand on raccroche Quand on raccroche nos manteaux Dans ta maison là tu souris Il est trop tard il est trop tôt Les vacances sont déjà finies Bouquet fleuri De mimosa en février Ça fait joli dans la grisaille Je me souviens quand tu riais Je sais le drame dans tes entrailles Champs de batailles Champs de batailles et chants d’amour C’est si déchirant l’existence Ne t’inquiète pas pour nos détours Avec ma soeur on sait d’avance Qu’il faut qu’on danse Qu’il faut qu’on danse à toute épreuve Et qu’la vie c’est pas du gâteau Et que quand tous les nuages pleuvent C’est pas la fin des haricots Allô bobo Allô bobo c’est toi qui a mal T’as peur d’avoir manqué ton tour C’est con comme la vie c’est banal Et comme le passé pèse lourd Au dernier carrefour Dernier carrefour avant le four J’aurai pas dû faire cette rime Mais si ta mort manque d’humour J’espère que nous serons sublimes Devant l’abîme Devant l’abîme on en est loin Il te reste encore du bon temps C’est toi qui choisit dans quel train Tu veux cracher ta dernière dent Au firmament Petite maman la vie est belle Tous les regrets sont des salauds Et même si tu te fais vieille On peut encore lancer sur l’eau Les p’tits bateaux.
12.
Baudelaire 01:53
BAUDELAIRE Qu’importe le flacon Pourvu qu’on ait l’ivresse Qu’importe la chanson Pourvu qu’adieu tristesse Qu’importe le sourire Pourvu qu’il ait du coeur Pourvu qu’il soit entier Et qu’il soit partagé Qu’importe la bouteille Pourvu qu’on ait l’ivresse Qu’importe le soleil Pourvu qu’adieu l’averse Qu’importe de partir Pourvu qu’il y ait une gare Pourvu qu’il y ait un port D’où repartir encore Qu’importe la boutanche Pourvu qu’on ait l’ivresse L’Atlantique ou la Manche Pourvu qu’on les traverse Qu’importe le navire Pourvu qu’il ait des voiles Pourvu qu’il fasse vent Terre en vue droit devant Et qu’importe l’ivresse Pourvu qu’elle soit bourrée De chemins de tendresse.
13.
CHANSON MACHIN CHOSE Traîner devant le feu Jusqu’à pas d’heure Jusqu’à plus peur Plus peur du noir Devant le bar Que devient ma bière Quand y’a rien d’autre d’ouvert Y a un machin y a un machin Y a un machin qui vient On n’a pas traîné pour rien. Traîner devant le feu Jusqu’à trop tard Jusqu’à demain Jusqu’à depart Devant une gare Imaginaire Quand y a rien d’autre d’ouvert Y a un machin y a un machin Y a un machin qui vient On n’a pas traîné pour rien Traîner devant le feu Jusqu’à la cendre Jusqu’à apprendre A mieux brûler Battre le chaud Tant qu’il est faire Il n’y aura rien d’autre d’ouvert Y a un machin Y a une chose Y a une chanson machin chose Qui explose Rallume Ce que tu fumes Fais des signes aux indiens Rallume Ce que tu fumes Fais des signaux indiens Rallume Un autre feu Une autre bûche Jusqu’à l’autruche Décapitée Devant l’été De ce foyer A cette heure là A cette heure là Il n’y a plus rien d’hiver Il n’y a plus rien d’hiver

credits

released May 9, 2023

Corentin Grellier: Chant, guitare, textes, compositions
Claude Delrieu: Accordéon, basse
Julien Heurtel: Batterie, percussions, synthétiseur
Flore Galais: Contrebasse, basse
Mathieu Césari; Guitares
Alexandre Lantieri: Clarinettes, saxophones
Sylvain Avazeri: Trompette, trombone
Neda Cainero: Chant

Enregistré et mixé par François Vachon au Studio du Pressoir
Neda enregistrée par Benjamin Rando au Studio Eole
Masterisé par Marc Dubézy et Claude Delrieu au Studio La Cour des Miracles

Artwork: Léa Béchet

Production: La Belle Equipe
Booking: Atarraya Productions
Presse: Charlotte Lafon
Distribution: Inouïe Distribution

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about

Corentin Grellier Toulouse, France

Corentin Grellier fait des chansons comme on se construit des cabanes
Entre refuge et aventure

Des liens et des lieux
Qui se tissent
Entre le tout seul et l'ensemble.

Lauréat Prix d'Ecriture Claude Nougaro en 2015.

Labellisation Réseau Chanson Occitanie 2019
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